Sans crier gare, je cherche l’espoir enfermé dans un tiroir.
Mais, tôt ou tard, au coin d’un regard, j’ouvrirai toute l’armoire.
Mes sentiments, sans attachement, combleront ce grand néant.
Sans un instant, ni un creux de temps, j’aiguise mon cœur battant.
Mais que trouver, tel un acharné dans mes pensées éhontées ?
Cents énoncés mal interprétés nappés dans mon encrier.
S’emmêlent ici les pinceaux ternis des méandres de ma vie.
Mais, attendrit, je reste étourdi par mes tendres niaiseries.
Mes minutes s’enfuient
Mes secondes s’effilent
Sans que je puisse t’apercevoir
Invisible dans mon miroir
Mes minutes se brisent
Mes secondes s’épuisent
Sans pouvoir même prétendre y croire
Invisible sans mon regard
Je t’imagine au fil d’une ligne tracée par ma plume fine.
Je pose en rimes mes idées si dignes d’une scène sans un crime.
Tu m’entrelaces au sein de l’espace laissé par mon esprit las.
Tu me ressasses devant cette glace les larmes qui ne s’effacent.
Jeux interdits, voire inassouvis, entre son silence et mon bruit.
Tuer la nuit tous ces rêves gris éclairera mon récit.
Tu es si sage, même sans visage, niché au creux de ma cage.
Je perds ma page entre tes images balayant tout mon ouvrage.
Mes minutes s’enfuient
Mes secondes s’effilent
Sans que je puisse t’apercevoir
Invisible dans mon miroir
Mes minutes se brisent
Mes secondes s’épuisent
Sans pouvoir même prétendre y croire
Invisible sans mon regard
Puis je me brise sous cette hantise qu’est d’accepter la franchise.
Tout s’éternise à ma simple guise sans pouvoir y lâcher prise.
Puis l’ignorance veut laisser l’offense estomper mon indécence.
Tous mes non-sens, mes illusions denses, lâcheront ma délivrance.
Puisant l’affront des désillusions, je ne cherche plus ton nom.
Touchant mon front, ma fièvre tient bon malgré ta disparition.
Puisque j’expire des mots sans plaisir tel un grand enfant martyr.
Tourner en rires, me faire souffrir, résulte de mes délires.
© Dinendel ®